Actuellement, 7,3 millions logements dont 1,7 millions mis en location sont considérés comme des passoires thermiques et vont devoir être rénovés d’ici 2028. Pour améliorer l’étiquette énergétique d’un logement, il est nécessaire de réaliser des travaux de rénovation, de ventiler et d’installer un système de chaleur performant.
Le nouveau DPE devient opposable
Désormais le DPE devient un document de référence et il devient opposable. Concrètement, le mode de calcul du DPE change, il devient plus fiable et plus précis et s’applique à tous les logements. Plus aucun DPE ne sera réalisé sur la base des factures de consommation qui galvaudaient jusqu’ici le diagnostic, car cela dépendait des habitudes de consommation des habitants.
De plus, le DPE opposable signifie qu’un diagnostiqueur peut désormais être attaqué en cas d’erreur de diagnostic, mais également que le commanditaire du diagnostic est également responsable. Ainsi, si l’acquéreur ou le locataire d’un logement constate une erreur dans le DPE, il peut demander un dédommagement en justice en se retournant contre le vendeur ou le bailleur.
Le calendrier de réduction des passoires thermiques
Le gouvernement prévoit de lutter efficacement contre les logements énergivores considérés comme des passoires thermiques, à commencer par les logements étiquetés G et F. Il a ainsi mis en place un calendrier permettant de réduire leur proportion et d’obliger les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique pour réduire les factures énergétiques des occupants ainsi que l’impact de ces logements sur l’environnement, notamment du fait des émissions de gaz à effet de serre élevés. Ce calendrier se déroulera de la façon suivante :
– A compter de 2022, un audit énergétique sera obligatoire pour vendre un logement considéré comme passoire thermique.
– Les loyers des logements étiquetés G et F seront gelés dès 2023, il sera alors impossible d’augmenter le loyer entre deux locataires.
– Dès 2025, les logements étiquetés G ne pourront plus être mis en location.
– Dès 2028, les logements étiquetés F ne pourront plus être mis en location.
– Les logements étiquetés E ne pourront plus être mis en location à partir de 2034.
Comment passer son étiquette thermique de G à E ?
De nombreux logements vont devoir changer d’étiquette énergétique dans les années à venir, ce qui implique de réaliser les travaux permettant de passer d’une étiquette F ou G à une étiquette E au minimum. Cela nécessite généralement une rénovation globale et complète qui implique les missions suivantes :
– Isoler, en sachant que la priorité est l’isolation des combles qui est responsable en moyenne de 30 % de déperdition de chaleur. Puis vient l’isolation des murs, en privilégiant l’isolation par l’extérieur, puis l’isolation des sols dans le cas des maisons reposant sur une cave ou un sous-sol, puis le changement des fenêtres.
– Ventiler, car une maison trop isolée et mal ventilée provoque des problèmes de champignons et de moisissures. La pose d’une VMC est donc indispensable pour la qualité de l’air.
– Installer un mode de production d’énergie pour le chauffage qui rattrapera les calories manquantes à la production d’eau chaude. Une pompe à chaleur peut être une bonne solution à condition que l’isolation soit optimale.
Il est nécessaire de faire appel à un professionnel certifié RGE pour réaliser un audit énergétique et savoir quels sont les travaux indispensables et prioritaires.
Notez que désormais, améliorer l’étiquette énergétique de son bien va permettre de le valoriser et de le vendre au meilleur prix et dans les meilleures conditions. Les biens considérés comme des passoires thermiques n’entreront plus dans les critères de décence d’ici quelques mois, ce qui va entraîner une décote importante.
Source: seloger.com